Éducateurs canins
comportementalistes

Les troubles du comportement - Aboiements

Revenir aux articles

ANXIÉTÉ & AGRESSIVITÉ

Votre chien aboie de manière intempestive et vocalise un peu trop à votre goût (et à celui des voisins !). Non seulement les décibels montent haut mais en plus ils se produisent de manière incontrôlable. Vous n’êtes pas les seuls à qui cela arrive, rassurez-vous. Des milliers de plaintes sont déposées chaque année, relatives à ces nuisances sonores. Ce trouble à la tranquillité d’autrui peut notamment être passible d’amendes. Il est donc conseillé d’en trouver rapidement la cause.

 

Parmi les raisons possibles : l’agressivité territoriale. Le chien défend son territoire (son jardin, sa maison). Il n’apprécie pas l’invasion du livreur et le fait savoir bien fort. Second facteur : la peur. Un chien phobique sera toujours en alerte. Sans doute parce que mal socialisé, il va aboyer au moindre bruit, au moindre mouvement, une voiture qui passe, un congénère à l’approche, des cris d’enfants devant le portail… L’anxiété de séparation peut également expliquer des aboiements excessifs. Lorsqu’il ne voit plus ses maîtres, il est en détresse, leur absence lui est insoutenable, ses aboiements s’apparentent à des plaintes ou des pleurs. Enfin, l’hyperexcitation peut provoquer ces jappements. Les chiens atteints du syndrome HS-HA (hypersensibles, hyperactifs) ne réussissent pas toujours à contrôler leurs émotions, ils sont infatigables, nerveux, et s’emballent lorsque la gamelle arrive ou qu’une personne familière sonne à la porte. Ce sont souvent des chiens qui ont été séparés trop tôt de leur mère. C’est elle qui leur apprend à se calmer. Si la mère n’a pas eu le temps de le faire avant qu’ils quittent le cocon familial et si le parent adoptif n’a pas (ou mal) pris le relais, le vide éducatif a naturellement laissé place à un trouble du comportement.

 

À côté de l’anxiété, on distingue une autre cause qui relève davantage de la sociopathie : le chien qui a du mal à se situer au sein de la hiérarchie du foyer. Les prérogatives de chacun sont un peu floues, et il en profite pour s’imposer. Il pense être le chef, être le dominant. Ses aboiements s’assimilent à des grognements. « Je suis mécontent, tenez-vous le pour dit ».

 

Le chien peut également aboyer par ennui, par frustration, pour demander de l’attention. Pas facile de distinguer au milieu de toutes ces raisons, celle qui s’ajuste à votre chien. Une chose est sûre : agissez au plus tôt. Ces agressions sonores s’aggravent avec l’âge. Des solutions efficaces existent chez un éducateur-comportementaliste, ce serait dommage de s’en priver.