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L'arrivée d'un chiot à la maison - Adaptation et sociabilisation

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Accueillir un chiot à la maison, ça se prépare. Sevré et âgé de 8 à 10 semaines, il quitte sa famille pour en intégrer une autre. Déboussolé, il vous incombera de le rassurer. Conseils et astuces sont à votre disposition pour l’acclimater dans les meilleures conditions. Découvrez l’art de lui souhaiter la bienvenue et les secrets d’une bonne adaptation.

 

Comment accueillir mon chiot ? 

Nouvel endroit, nouvelles personnes, que de bouleversements dès le premier jour. Afin de lui épargner le stress et la peur qui peuvent l’assaillir, instaurez un climat calme, manipulez-le au minimum, autorisez-vous quelques caresses puis laissez-le explorer une zone que vous aurez délimitée. Privilégiez un accueil en petit comité pour qu’il ne se sente pas submergé et limitez les visites. Récupérez-le un matin pour qu’il puisse découvrir son nouvel environnement avant la nuit, et soyez bien présent pendant ses premiers jours, en congés c’est l’idéal.

 

Où faire dormir mon chiot ?

Son couchage doit se trouver dans un endroit pas trop fréquenté mais d’où il pourra vous observer, il se sentira en sécurité. Le faire dormir à proximité de votre lit, pourquoi pas ? Mais pas trop longtemps, l’heure de la séparation n’en sera que plus difficile. Sa fratrie et sa mère lui manqueront, votre chiot peut gémir, ne le touchez pas et ne le rejoignez pas, sinon il prendra l’habitude de glapir pour attirer votre attention.

 

Toutefois, pour ne pas accroître son anxiété, rassurez-le avec votre voix. Cela passera au bout de quelques jours. Installez-lui un coin confortable, coussins, couverture, panier solide avec des rebords assez hauts pour qu’il se sente en sécurité et assez grand pour qu’il puisse se retourner et s’étirer. Choisissez un couchage lavable, car il faudra attendre 3 à 6 mois pour qu’il soit propre. Son panier est désormais chasse-gardée : ni caresses, ni réveil intempestif pour aller jouer, on laisse le guerrier se reposer quand il le souhaite.

 

Quelle nourriture pour mon chiot ?

Pour éviter les troubles digestifs, poursuivre l’alimentation qu’il avait avant son arrivée. Faites-la évoluer en opérant une transition progressive : sous 10 jours, vous intégrez peu à peu les nouveaux aliments dans sa gamelle tout en réduisant les quantités de son ancienne nourriture, jusqu’à arriver à un repas exclusivement constitué des nouveaux ingrédients. À chaque stade de sa croissance, et selon la race et taille finale, correspondent des besoins nutritionnels spécifiques, son repas va donc se modifier.

Sa ration est fractionnée en 4 ou 5 repas jusqu’à ses 3 mois, puis 3 repas jusqu’à ses 5 mois et enfin 2 repas quotidiens. Prenez l’habitude de le nourrir après le repas familial, sans le perturber. Choisissez des gamelles-jeu type Kong pour le stimuler, et des écuelles d’eau qui résistent aux mâchonnements.

 

Mon chiot fait des bêtises

Dès sa naissance, le chiot va surtout conjuguer le verbe mordiller. Ne l’encouragez pas par vos rires, il recommencera ! L’éducation doit vite débuter pour éviter accident ou mauvaises expériences.

Mettez hors de portée tout produit susceptible de lui causer des intoxications alimentaires (chocolat, raisin, plantes vertes, rodonticides, pesticides, antigel, produits ménagers…).

 

Laissez-le explorer sans danger : qu’il se sente libre d’évoluer en intérieur, et en extérieur, veillez à ce que tout soit bien clôturé, qu’il ne puisse pas s’échapper. Respectez ces précautions : poubelle fermée, fils électriques protégés et chaussures remisées dans le placard, à moins que vous appréciiez les courants d’air dans vos chaussons. Qui dit bêtise dit punition, mais uniquement si votre chiot est pris sur le fait.

 

Comment sociabiliser mon chiot ? 

Pour que votre chiot appréhende le monde qui l’entoure avec confiance, il faut le sociabiliser dès que possible. Étape par étape, familiarisez-le aux nouveaux environnements, aux nouveaux sons, aux nouvelles odeurs, aux nouvelles expériences positives. Faites-lui découvrir le bruit de la sonnette, de l’aspirateur, de la télévision, de la moto si vous en avez une, de la guitare si vous en jouez, du sèche-cheveux, de la machine-à-laver, des feux d’artifice et du train de 8h13. Encouragez-le à découvrir son nouveau terrain fait d’escaliers, d’obstacles en tout genre, de surfaces aux textures variées, peu à peu, investissez les marchés, parcs, écoles, bus, ascenseurs…

 

Habituez-le à voyager en voiture, à être manipulé par les membres de la famille lors de la préparation de la gamelle, des sorties-besoins ou du toilettage. Il est important qu’il interagisse avec d’autres personnes moins proches, un vétérinaire, un policier, un fleuriste. Plage, zones urbaines, campagne, sont autant d’endroits à lui faire visiter.

 

Testez les promenades sous une météo différente, le changement de température, la pluie, peuvent être des situations inhabituelles pour lui. Allez à son rythme, si une expérience le rebute, renouvelez-là un autre jour. De sa sociabilisation dépendra son bien-être physique et mental pour toute sa vie. Ça vaut le coup de s’y investir pendant quelques semaines ! N’oubliez pas d’associer aux nouvelles expériences des récompenses, que cela passe par le jeu, le don de friandises ou des marques d’affection. Cela participe à son équilibre émotionnel et limitera les troubles du comportement. En éveillant tôt votre chiot, vous en ferez un futur compagnon très stable et social. Vous pouvez égalament particper à des balades organisées ou bien prendre contact avec un educateur pour commencer son éducation dès son plus jeune âge.