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L'alimentation du chien - Santé et vitalité

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Alors que l’obésité est de plus en plus fréquente chez les chiens, il est important de procurer à votre compagnon une alimentation digne de ce nom. Elle doit être saine, équilibrée et de qualité, distribuée en bonne quantité et au bon moment. Un savoir-faire facile à mettre en place qui vous permettra de préserver son capital santé et sa vitalité.

Les nutriments indispensables

Le chien est un carnivore qui a besoin de charger ses batteries en protéines, nécessaires au développement de sa musculature. Son assiette doit aussi comporter des minéraux, calcium et phosphore, pour la santé de ses os et articulations. La beauté de son poil et son système immunitaire trouvent, quant à eux, leur source dans le bon dosage des lipides.

Enfin, son équilibre nutritionnel exige des vitamines et des fibres pour la digestion. En respectant ces apports, vous éviterez les carences qui peuvent entraîner des pathologies parfois irréversibles.

Quels types d’alimentation ?

La gamelle la plus courante reste celle à base de croquettes. Si elles sont équilibrées et haut de gamme, elles couvrent l’ensemble des besoins nutritionnels de votre chien. Évitez celles en supermarché, peu recommandables : présence de sucre, céréales de remplissage, additifs, sous-produits issus de carcasses transformées et graisse animale dont on ignore la qualité et le procédé de fabrication…

 

Lisez bien les étiquettes ! Préférez les croquettes en animalerie ou chez votre vétérinaire. Si vous optez pour ce type d’alimentation sèche, remplissez à ras bord l’écuelle d’eau pour compenser. Attention aux travers que l’on observe parfois chez certains maîtres : l’envie de compléter les croquettes par une distribution excessive de restes de table et autres friandises. Donner de la nourriture humaine à son chien n’est pas conseillée, et donner plus que nécessaire, c’est le surpoids assuré.

L’alimentation-maison

Si votre chien pouvait parler, il vous ferait part de son appétence pour les rations ménagères. Alternative à la nourriture industrielle, plus digestes, ces petits plats cuisinés par vos soins ont un taux de glucides très raisonnable et un apport en protéines et en eau plus conséquent.

Au menu : viande blanche ou poisson, riz (cuit très longtemps), pâtes, semoule ou blé pour les glucides. À accompagner de légumes cuits et de lipides comme l’huile de colza.

 

Veillez à ajouter des compléments alimentaires en oligo-éléments, en minéraux et en vitamines pour éviter les carences, les rations préparées par les particuliers sont trop souvent mal équilibrées. Votre vétérinaire vous renseignera sur les besoins énergétiques de votre chien, car ils dépendent de plusieurs paramètres : âge, taille, poids, race, activité du chien…

Sachez qu’aujourd’hui, une nouvelle façon de nourrir son chien fait son apparition : le BARF (Biologically Appropriate Raw Food), à base de viande crue. Appelez votre vétérinaire pour ne pas risquer un déséquilibre alimentaire. Dernière solution : les pâtées en boîtes ou sachets fraîcheur, également en animalerie ou chez votre vétérinaire, mais avec parcimonie ou pour les grands aînés aux dents fragiles.

Faciliter la transition alimentaire

Vous pouvez être amenés à changer l’alimentation de votre animal, pour raisons médicales ou parce que, de croquettes made in supermarchés, vous souhaitiez passer aux croquettes d’animalerie. Afin d’éviter les troubles digestifs, la transition doit se faire en douceur, sur une dizaine de jours. Tous les 3 jours, on diminue d’un quart le premier aliment en compensant avec le nouvel aliment.

Première ration de 3 jours composée à 75% du 1er aliment et à 25% du nouvel ingrédient ; les 3 jours suivants, un mélange 50% - 50% ; les 3 jours d’après, un rapport 25% - 75%, et au dixième jour, 100% du nouvel aliment.

La fréquence des repas

La ration journalière pour un chien adulte est de 1 à 2 repas par jour, donnée à heure fixe, après le repas familial. Le moment est cadré, pour maintenir son équilibre émotionnel. Eau à volonté, et à changer régulièrement dans la journée.

Prévoyez bien le repas à distance des efforts physiques, au moins une heure avant ou une heure après, pour éviter le risque de « retournement de l’estomac », qui est une cause de mortalité très élevée, notamment chez les grands chiens.

N'hésitez pas à rendre l’heure du repas amusante et stimulante. Le chien a quelque chose de son ancêtre le loup, et il prendra un plaisir non dissimulé à chercher et « chasser » sa nourriture.  Faites durer le plaisir, 30 mn à 1h, sous forme de jeux. Il en existe de toutes sortes : balles distributrices, tapis de fouille, boule de nourriture type Kong…Votre compagnon prendra un plaisir fou à se servir de son odorat, à cogiter dur pour atteindre sa proie.

 

Se dépenser mentalement canalise son énergie, diminue le stress, ralentit l’ingestion et donc facilite la digestion, et peut même résoudre certains troubles du comportement. Alors entretenez la stimulation en augmentant les niveaux de difficulté !

L’alimentation sur mesure

Certains profils auront besoin d’une alimentation adaptée, parfois de manière temporaire. En période de gestation, de croissance, de lactation mais aussi après la stérilisation, il est important de revoir le régime alimentaire de votre chien.

 

De même que si votre compagnon est atteint d’une pathologie, appartient à une race sportive, est âgé ou jeune chiot, sa nourriture sera très différente. Votre vétérinaire saura vous orienter pour assurer la condition physique optimale de votre chien.