Connexion / InscriptionAvoir un nouveau compagnon à ses côtés, qu’il s’agisse d’un chiot ou d’un chien adulte, n’est pas une chose anodine. C’est un peu comme si l’on recevait une grosse boîte entourée d’un magnifique ruban rouge. Cette boîte, c’est « l’idée » d’avoir un chien, tous les moments de bonheur que l’on projette dans sa tête, les jeux, la tendresse, la complicité que l’on imagine. Même si ces promesses verront le jour, soyez-en sûr, il va falloir vous montrer pragmatique et confronter ces images à la réalité. Avoir un chien, c’est un engagement, et sur le long terme.
Quelle raison vous pousse à adopter un chien ?
Lorsque l’on souhaite franchir le pas et adopter un chien, il est utile de se poser quelques questions pour mettre à l’épreuve sa décision. Pourquoi adopter un animal de compagnie ? Pourquoi spécifiquement un chien et pas un chat ? Est-ce que vous en rêviez depuis votre enfance ? Est-ce que vous recherchez un chien de garde pour vous rassurer, vous protéger ? Est-ce pour combler un manque ? Avoir une présence à vos côtés ? Ce petit moment d’introspection peut vous aider à s’assurer que votre choix est sagement motivé.
Pourquoi ne pas faire une liste et poser noir sur blanc toutes les implications que revêt l’adoption d’un chien ou d’un chiot, afin d’anticiper ce qui vous attend, dans les premiers jours comme dans les années à venir. C’est la meilleure façon de ne pas être déçu, désagréablement surpris ou d’avoir des regrets. En somme, de vivre les choses le plus sereinement possible.
Adopter un chien, c’est changer de vie
D’abord, tous les membres de la famille doivent être enthousiastes, sinon cela risque de perturber les relations à la maison. Votre nouveau compagnon aura besoin de se sentir aimé pour aimer à son tour. Il faut donc qu’il se sente accueilli et qu’il ait sa place au sein du foyer.
Ensuite, lorsque l’on acquiert un chien, il faut être prêt à modifier sa façon de vivre. Votre travail, vos horaires, votre temps de présence et d’absence vont être déterminants, car un chien ne supporte pas la solitude, elle peut même entraîner des troubles du comportement. Il faut accepter de faire passer son animal en priorité. Si vous rêviez d’avoir un Berger Australien depuis l’âge de 8 ans, mais que vous travaillez 10 h par jour et 6 jours sur 7, oubliez l’idée d’avoir un animal de compagnie. Votre rêve se transformerait en cauchemar. De même, si vous êtes les rois des escapades de fin de semaine et que vous avez l’habitude de déserter la maison tous les week-ends, imaginez-vous bien qu’avec un chien ce ne sera plus possible, sauf à l’intégrer dans le voyage, mais ce ne sera plus le même genre de séjours.
Du temps et de l’attention
Un chien, c’est un gros investissement en temps et en attention. Il faudra le sortir, pas seulement pour lui faire faire ses besoins, mais pour se promener avec lui, l’emmener se dépenser, jouer ensemble et le stimuler mentalement. Accepterez-vous de vous lever plus tôt le matin, pour le sortir avant d’aller travailler ? De revenir le midi pour lui faire prendre l’air, de passer encore du temps avec lui le soir en rentrant ? Par n’importe quel temps ? Même si vous êtes mal en point ? Avoir un chien, c’est une occupation quotidienne, pas seulement 3 jours par semaine. Les grasses matinées ne seront plus au programme, pensez-y.
Un quotidien chamboulé
Ayez conscience que votre rythme de vie va changer, et ce, peut-être sur 20 ans. Si votre nouveau compagnon constitue un apport inestimable dans votre vie, il inclut aussi des obligations et des contraintes que vous n’aviez pas avant et qu’il faudra accepter sereinement.
Concrètement, commençons par l’évidence : il vaut mieux ne pas être allergique aux poils de chien. Sachez que la perte des poils indispose certains propriétaires sans compter les heures de ménage supplémentaires, soyez conscient que la mue de votre chien est inévitable, qu’il « sent le chien » et qu’il peut aussi salir la maison, tout simplement parce qu’il revient du jardin, qu’il bave ou qu’il a renversé sa gamelle en se désaltérant. Si vous êtes un ou une obsessionnel(le) de la propreté, plutôt vous abstenir. Vos habits qui traînent, votre mobilier, peuvent aussi faire les frais de mâchouillages, notamment dans les premiers mois de votre chiot, il faudra accepter de faire une croix dessus, le temps que les bases de l’éducation soient mises en place et qu’il se familiarise avec son nouvel environnement.
J’emmène mon chien en vacances ?
Votre chien va faire partie intégrante du foyer, il sera un membre à part entière et le mieux est de l’emmener avec vous quand vous partez en vacances. Le mettre en pension est une option, mais maintenant qu’il est dans votre vie, il est préférable d’envisager vos congés en l’intégrant dans vos plans, il n’en sera que plus heureux. Cela chamboulera vos habitudes, ce ne sera plus les mêmes vacances qu’avant, mais c’est un choix. Les solutions pour partir en vacances avec son animal de compagnie sont légion, bien organisés et bien préparés, c’est tout à fait concevable.
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L’éducation : un investissement de départ
Dès le début mais aussi au fil du temps, une relation unique va se tisser entre vous et votre chien. Il faudra vous montrer patient, faire preuve de fermeté et de douceur à la fois, garder votre sang-froid et être attentif aux émotions et au comportement de votre chien.
Il faut être prêt à s’investir pleinement dans l’éducation de votre compagnon, prendre le temps de vous documenter, de lire des livres ou des articles sur le sujet, il faut le faire sans que cela vous pèse et vous paraisse une montagne. Si pour vous c’est synonyme de corvée, alors mieux vaut ne pas tenter l’expérience d’un chien à la maison. L’éducation c’est du temps, de la persévérance, mais c’est du bonheur assuré pour les prochaines années, c’est aussi préserver son relationnel avec le voisinage, car des aboiements intempestifs pourraient brouiller les rapports que vous entretenez alentours.
Un chien, c’est un budget
S’occuper correctement d’un chien demande des finances adaptées. Il faut prévoir un budget pour : l’alimentation, les visites chez le vétérinaire, les vaccins, les soins, les jouets, les différents accessoires (écuelle, panier, brosse, couverture…), sans oublier l’éducateur canin auquel il est utile de faire appel pour instaurer un bon équilibre à votre chien. Ajoutez à cela les aléas, qui n’étaient pas sur le planning et qui arrivent sans prévenir.
Le jour J de l’adoption
Avant d’aller récupérer votre boule de poils, posez des congés, 2 ou 3 semaines étant l’idéal. Si émotionnellement, cela vous coûte de prendre sur vos congés annuels, alors peut-être n’êtes-vous pas prêt pour avoir un chien tout de suite. Ce temps que vous vous offrez, à vous et lui, vous permettra d’amorcer les apprentissages, notamment celui de l’anxiété de séparation qui ne manquera pas d’arriver quand vous repartirez travailler. Il aura ainsi tout le loisir de s’adapter à son nouvel environnement, en votre compagnie, ce qui est toujours plus rassurant pour lui.
Prêt à 100% ?
Dernière chose à rappeler, et non la moindre : évitez tout achat compulsif, votre adoption doit être un acte réfléchi, qui se prépare en amont. Il est facile de se laisser avoir, comment ne pas craquer devant ces bouilles attendrissantes ou ce chien adulte qui vous appelle. N’oubliez pas derrière, toutes les responsabilités que cela exige. Combien de chiens ont été abandonnés parce que leurs propriétaires ne s’imaginaient pas tout ce que cela impliquait.
Si cela peut vous aider à prendre votre décision, n’hésitez pas à répondre à un test pour savoir si vous êtes prêt à franchir le pas. Vous en trouverez dans les magazines canins, les associations de protection animale ou même sur internet. Si le résultat vous aide à prendre conscience que vous n’êtes pas prêt, rien n’est figé dans le marbre, vous pourrez réessayer plus tard, à un moment de votre vie plus propice. Si vous êtes 100% prêt et que votre envie a été mûrement réfléchie, foncez !
