Adopter un chien chez un éléveur

ACHETER UN CHIEN CHEZ UN ÉLEVEUR

QUELLES GARANTIES ?

Vous avez craqué pour une race particulière ? Vous avez le budget adapté ? L’éleveur professionnel est une des solutions qui s’offrent à vous. Pour trouver la meilleure structure, documentez-vous sur votre coup de cœur canin mais aussi sur l’éleveur lui-même, vous aurez ainsi toutes les clés en main pour réaliser votre achat en toute confiance.

Le choix de la race canine

D’abord, afin de ne pas avoir de mauvaises surprises, assurez-vous de connaître les spécificités de la race convoitée. Chaque chien a son caractère, chaque maître aussi. Une race dynamique, qui a besoin de se dépenser un maximum, nécessitera un maître présent et énergique quand une personne âgée, moins active, aura besoin d’un chien calme et de moindre gabarit. Pensez au poil long et poil court, le brossage ne demande pas les mêmes efforts. Sachez aussi que certaines races supportent moins la solitude que d’autres. Votre cadre de vie, votre temps de travail, pèsent dans la balance. Personnalité, ambiance familiale, environnement, tout est à prendre en compte. N’hésitez pas à demander conseil auprès d’associations gérant un pedigree, à l’occasion d’expositions canines ou en vous référant à la nomenclature officielle de la Fédération Cynologique Internationale (FCI). Elle regroupe les chiens en fonction de leurs caractères distinctifs communs : chien d’arrêt, chien d’agrément et de compagnie, chien de montagne… Vous devriez trouver votre bonheur parmi les dix groupes reconnus. À noter que les prix de vente sont librement fixés par les professionnels. L’ascendance, l’historique des parents (lauréats de concours par exemple) ou la réputation de l’élevage peuvent faire grimper le coût. Si le chien est inscrit au Livre des Origines Français (LOF), ce qui est en majorité le cas chez un éleveur professionnel, les prix varient en moyenne entre 800 et 2500 euros, sinon comptez entre 500 et 1000 euros pour un chien sans pedigree.

Comment distinguer les structures de confiance ? 

Vous avez trouvé l’élu de votre cœur et vous êtes prêt à passer à l’étape suivante ? Il va vous falloir trouver une structure fiable. Privilégiez celles à taille humaine, qui gèrent 2 voire 3 races maximum, cela montre qu’elles maîtrisent leur sujet. Et posez les bonnes questions. L’éleveur est-il en mesure de vous présenter les géniteurs du chiot (au moins la mère) et de vous faire un petit topo sur leurs traits de caractère ? Le risque qu’il s’agisse d’un trafic s’éloigne lorsque l’on peut rencontrer les parents. Connaître le nombre de portées annuelles vous aiguillera également sur le sérieux de l’éleveur, rarement plus d’une par chienne. Si dans les enclos, toutes les mères sont gestantes et aucune au repos, méfiance, on se rapproche de l’usine à chiots. Un prix trop bas est également révélateur.

Tout bon éleveur doit vous permettre de visiter le chiot plusieurs fois jusqu’à son sevrage (8 semaines), de passer du temps avec lui, d’observer son comportement. Si au contraire, il souhaite une vente au premier rendez-vous, ce n’est pas bon signe. Très important : jetez un coup d’œil aux espaces intérieurs et extérieurs, aux installations diverses, à la propreté des locaux, au nombre de chiens rassemblés (un espace surpeuplé devra vous alarmer)… Ce sont de très bons indicateurs sur la qualité du lieu. Un suivi est-il prévu ? Peut-il vous informer correctement sur l’éducation du chien ? Renseignez-vous aussi sur sa façon de faire, combien de temps il consacre à chacun des chiens, à les sortir (un chien longtemps enfermé aura tendance à avoir peur et à utiliser l’agressivité comme parade). Enfin, si en retour, l’éleveur vous assaille de questions, sur votre mode de vie, la présence d’enfants ou non, votre expérience avec les chiens, c’est qu’il est sans doute une valeur sûre. Cela montre qu’il veut s’assurer que le chiot atterrit entre de bonnes mains.

Les informations d’une offre de vente

Pour être jugée convenable, une annonce de vente doit comporter l’âge de l’animal (minimum 8 semaines), mentionner s’il est inscrit au LOF, et si oui, indiquer sa race et son numéro d'identification (ou le numéro d'identification de la mère et le nombre d'animaux de la portée à laquelle il appartient). Si ce n’est pas un animal de race, l'offre doit indiquer qu’il n'appartient pas à une race. Attention : la mention d'apparence suivie du nom d'une race peut figurer dans l'annonce, mais uniquement si l'apparence morphologique de cette race à l'âge adulte est garantie. D’un point de vue administratif, la vente de chiots est encadrée par la loi. Tout particulier qui vend un chiot né chez lui est considéré comme un éleveur. Il doit donc se déclarer auprès de la Chambre d’Agriculture de son département et faire apparaître sur l’annonce un numéro de SIREN ou le numéro d'inscription de la portée au livre généalogique à laquelle appartient l'animal proposé. Enfin, l’offre doit inclure le prix de l’animal.

Achat en animalerie : pour ou contre ? 

En animalerie, prenez vos précautions. Les animaux peuvent aussi bien provenir d’un éleveur de qualité que de partenaires dont les élevages ne font pas du bien-être animal une priorité absolue. À partir du 1^er janvier 2024, pour des raisons éthiques et sanitaires, la vente de chiens sera d’ailleurs interdite en animalerie, exception faite des chiens abandonnés qui pourront y être présentés à l’adoption, en partenariat avec les refuges. Cela doit permettre de freiner les achats compulsifs souvent suivis d’abandons et d’empêcher la présence de chiots sevrés trop tôt.

En somme, un éleveur qui s’inquiète pour la future vie de son chiot, qui ne se montre pas avare en conseils et se tient disponible pour vos éventuelles questions à venir, vous pouvez sans trop vous tromper lui accorder votre confiance. Et si en arrivant sur place, les toutous vous font fête, remuent joyeusement la queue et viennent vous faire quelques léchouilles, ne cherchez plus, vous êtes définitivement à la bonne adresse. 

Les documents indispensables

Gage de confiance, lors de la vente, l’éleveur doit vous remettre plusieurs documents obligatoires :

• une attestation de vente sur laquelle figurent date et prix de vente, noms et adresses du vendeur, de l’acheteur et de leurs vétérinaires, identité de l’animal (date de naissance, race, sexe, numéro de déclaration de portée…).
• une carte d’identification de l’animal réalisée par le vétérinaire lors de l’implantation de la puce électronique, désormais obligatoire. Le chien est ainsi répertorié sur un fichier national et les nom et adresse de son propriétaire enregistrés à l'I-CAD, au cas où il serait perdu ou volé. Si le chien est importé de l’étranger, la puce doit être conforme à certaines normes.
• un certificat de naissance ou le Pedigree provisoire (le certificat de naissance peut être remis plus tard) attestant des éléments généalogiques pour les chiens de race.
• un certificat vétérinaire (ou passeport européen), établi au maximum 3 mois avant la cession de l'animal, avec les vaccinations obligatoires de votre chiot, notamment le vaccin contre la rage pour les chiens importés de l’étranger et une épreuve de titrage des anticorps antirabiques si l’animal est originaire d’un pays non européen.
• Depuis l’été 2022, un certificat d'engagement et de connaissance des besoins spécifiques de l’espèce (dans le cadre de la lutte contre la maltraitance animale)
• une plaquette d’informations sur la race, ses besoins, son éducation.