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Les problèmes de comportement - Fébrilité permanente

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LE SYNDROME DU CHENIL

Votre chien manifeste une agitation excessive, un état de fébrilité permanente ? Il est peut-être atteint du syndrome de privation sensorielle (SPS), dit syndrome du chenil. Effrayé par les nouvelles expériences, il développe une crainte excessive aux moindres stimuli qui l’entourent : chaque nouveauté, objet, lieu, son, personne, animal, évoquent pour lui un danger, provoquant des réactions disproportionnées, anormalement fortes. Le simple bruit du déplacement d'un meuble dans la maison peut suffire à le faire bondir. En résumé, ses phobies le rendent incapable de s’adapter à son environnement.

 

Le chien atteint de ce syndrome est souvent casanier, joue très peu, évite ses congénères et les contacts physiques, fait preuve de malpropreté, mange en votre absence ou durant la nuit et s’inflige parfois des mutilations. Il lui arrive de grogner, d’aboyer de façon intempestive, de se montrer agressif, et même de vouloir fuir. On peut le retrouver dans un état d’inhibition, proche de la prostration. Ces symptômes s’accompagnent de réactions neurovégétatives : accélération du rythme cardiaque et respiratoire, tremblements, hypersalivation, mictions ou défécations, mydriase (dilatation des pupilles).

Ce trouble du comportement est très souvent le résultat d’une hypostimulation des sens, autrement dit d’une mauvaise socialisation. Cette phase primordiale dans l’éducation du chiot intervient durant les 3 mois qui suivent sa naissance (très tôt !) et est dévolu à la mère et à l’éleveur canin, puis à la famille d’accueil. Le chiot doit se confronter à toutes les situations et à toutes sortes de stimuli, sonores, olfactifs, tactiles. Il doit se frotter aux nouveaux environnements urbains, se familiariser avec les hommes, ses congénères…C’est ainsi qu’il devient indépendant et peu craintif.

En chenil, il reste la plupart du temps en box, coupé du monde extérieur et des autres. Parfois certaines chiennes, trop protectrices, couvent excessivement leur chiot, parfois encore la socialisation effectuée par l’éleveur n’est pas suffisante. Surtout lorsqu’on a affaire à des élevages amateurs ou à des importations de chiots d’origine douteuse. La socialisation n’est pas leur priorité… Il se peut également que le chiot, né à la campagne, soit accueilli ensuite en zone urbaine, ce changement des conditions de vie peut lui apparaître brutal et être à l’origine de phobies. Même si certains chiens sont plus résilients que d’autres, sans stimulation et sans socialisation, passés 4 mois, le chiot aura peur pour tout et n’importe quoi.

Pour traiter cette fébrilité permanente, contactez un expert comportementaliste. La rééducation est assez longue, mais la persévérance et la cohérence d’une thérapie adaptée donnent vraiment des résultats. Votre chien vous le rendra !